LE JOURNAL DU HAUT-SAINT-FRANÇOIS

Premier roman d’un septuagénaire de Marbleton : Luc Breton a publié Le cimetière des aveux

29 août 2023, 9 h 11 min, par: Ronald Martel

Luc Breton a été tour à tour enseignant, vulgarisateur, formateur et chroniqueur pour la télé et la radio. Il devient maintenant romancier avec Le cimetière des aveux, son premier roman.

Luc Breton est né à Marbleton, il y a plus de 70 ans. Il a vécu plusieurs décennies à Montréal et s’est finalement installé à Eastman, en 2002. Il vient de publier à compte d’auteur son premier roman, Le cimetière des aveux, qu’il qualifie d’autofiction. À partir d’un fait qu’il a vécu jadis dans son village natal, son roman raconte son histoire, mais d’une façon romancée et arrangée.
« À mon âge, j’avais peur que mon roman devienne une œuvre posthume si je passais par un éditeur traditionnel. J’avais déjà essayé cette voie, pour commencer, mais ce n’était pas facile ni rapide ! Alors c’est ce qui m’a fait choisir l’autoédition. Je voulais aussi rentrer dans mes frais rapidement et donner 2 $ par livre vendu à une cause qui me tient à cœur », révèle M. Breton, en entrevue téléphonique.
Le journal de rue de l’Estrie reçoit ce don de sa part. Ancien alcoolique toxicomane, sobre depuis 38 ans, il croit qu’aujourd’hui encore, les tabous dans la société sont très tenaces.
« J’évalue que mon roman se déroule, au début, il y a 60 ans. J’ai beaucoup travaillé et retravaillé les premiers chapitres, avec un style haletant, pour agripper le lecteur dès les premières lignes. Je traite d’un thème universel, mais je fais un parallèle avec la société d’aujourd’hui, soit l’intimidation, le harcèlement et l’humiliation, qui sont maintenant monnaie courante, comme dans les cours d’école et les arénas, ce que plusieurs d’entre nous ont pu vivre durant son enfance. Dans mon histoire, ces réalités refont violemment surface pour un homme qui revient dans son village natal », raconte Luc Breton.
« Mon personnage principal, Geoffroy Gamache, va combattre les souvenirs des années où il a subi lui-même du harcèlement et de l’humiliation. J’ai tenu à ce qu’il y ait une solution, apportée à la fin du livre, quand Gamache va organiser un rituel d’apaisement, dans le cimetière de son village. Il va mettre en terre ses rêves brisés, ses espoirs déçus, et ainsi aider d’autres âmes blessées comme lui. Voilà pourquoi les pierres tombales sont si lourdes, elles bloquent l’accès aux secrets », clame-t-il.
Le récit se déroule effectivement à un rythme effréné, dans un style rapide et nerveux.
« J’ai commencé à recevoir des témoignages de lecteurs qui se reconnaissent dans mon roman, je suis surpris. Je vois l’importance que mon livre les aide à assouplir leur situation et à mettre dans leur tête un peu d’air. Les menaces sont plus pernicieuses de nos jours avec les réseaux sociaux », dit-il.
« Il y a aussi des événements clés dans mon livre, soit le 30e anniversaire de la reconstruction du charnier par la Municipalité. Les gens sont invités à enterrer des objets symboliques, pour se libérer de deuils mal vécus, entre autres. Ils en viennent à faire chacun un cimetière individuel dans leurs jardins. Il y en a qui enterrent leurs livres de recettes, parce qu’ils sont désabusés, d’autres des drapeaux du Québec parce qu’ils savent très bien que l’indépendance ne se réalisera jamais, et d’autres se détachent de drames vécus dans leur village, comme de la violence conjugale que personne ne connaît, c’est l’Omerta du village… C’est traité avec humour, parfois sombre. Mais on n’aide personne en arrêtant de parler de l’intimidation et du harcèlement », conclut-il.
Les intéressés peuvent se procurer son livre Le cimetière des aveux par courriel, à l’adresse [email protected]


Pour ou contre le «mou»?

Article publié dans La Presse le 28 mars 2020 par Iris Gagnon-Paradis.

Alors que nous sommes tous confinés à la maison, certains célèbrent sans gêne leur amour du « mou » à longueur de journée. Pour d’autres, se vêtir comme si on allait au boulot permet de garder le moral. Êtes-vous plutôt #mou ou #antimou ?

La question, posée sur notre page Facebook, a suscité près de 150 commentaires en quelques heures. En cette ère d’isolement, c’est une question qui fait réagir.

Chacun sa relation au linge « mou ». « Mou jusqu’à midi. Anti-mou après le dîner », ont répondu certains. « Mou, mais cute », ont dit d’autres. Certains s’assumaient en pyjama toute la journée – ou même sans sous-vêtements ! –, d’autres évoquaient le fameux dress for success pour expliquer que, même à la maison, le mou, c’est non : « #antimou pour bosser. Tout le temps. Sinon, j’ai l’esprit mou ! », a écrit une personne. « Anti-mou en haut, mou en bas, parfait pour les vidéoconférences ! », ont répondu plusieurs, révélant de façon assez rigolote cette nouvelle réalité où on n’a qu’à paraître professionnel en haut de la ceinture.

La journaliste indépendante et romancière Isabelle Grégoire a l’habitude du travail de la maison. Pour elle, le mou, pas question : « Ça déprime trop ! ». « Cela fait 20 ans déjà que je travaille de la maison. Pour moi, c’est une discipline de travail. Si tu ne commences pas ta journée comme si tu allais travailler, c’est plus difficile de s’y mettre. Si j’étais en pyjama toute la journée, je ne me sentirais pas aussi… professionnelle. »

Luc Breton est analyste en comportements vestimentaires. Travailleur autonome, il se fait aussi un point d’honneur d’éviter le « mou » à la maison. « J’ai expérimenté le mou et la sensation de “s’encrasser” arrive vite. Ça induit un laisser-aller qui peut aller jusqu’à la procrastination. Et, après cela, lorsque j’ai un contrat ou une conférence en public, j’ai de la difficulté à me réadapter à mes “kits”. Je m’impose donc une routine de travail. Je trouve que cela me donne plus d’aplomb. La question est toujours : est-ce que le vêtement crée l’attitude ou est-ce que l’attitude bonifie le vêtement ? »

Il y a le mou organisé et pas organisé. On peut être en mou cheap, semi-cheap, haut de gamme ou griffé ! Ça peut coûter cher, s’habiller en mou !

Luc Breton, analyste en comportements vestimentaires

M. Breton évoque le concept de l’image sensorielle, développé par la psychothérapeute Aline Dagut, fondatrice de l’École parisienne de Gestalt, qu’il cite ici : « Quels qu’ils soient, les vêtements éveillent en nous des comportements qui sommeillent. Si je porte du fluide et du flou, cela va réveiller en moi la souplesse, la légèreté. Si j’enfile un vêtement sévère, c’est ma rigidité qui s’éveille alors. Le vêtement fait vivre tour à tour des parties de nous-mêmes. »

En effet, le choix de nos vêtements va influencer notre perception de soi et notre construction identitaire, fait écho Mariette Julien, professeure retraitée de l’École supérieure de mode de l’UQAM qui s’intéresse à la mode et à ses symboliques sociales.

« Le vêtement mou est beaucoup associé au confort et à la détente, on est dans un sentiment de lenteur et de facilitation. Mais ça peut changer notre perception de soi, explique-t-elle. Les vêtements comme les complets ou les tailleurs sont quand même associés à des valeurs comme la productivité. D’ailleurs, on remarque que le premier ministre Legault, après avoir adopté un code vestimentaire un peu plus relax, a ressorti sa cravate, peut-être influencé par le Dr Arruda, qui a tout une garde-robe pour un homme ! Ça donne le message qu’ils sont capables d’organiser et de gérer. »

Le mou, reflet du contexte social

Cela dit, M. Breton est conscient que son comportement est peut-être générationnel, la jeune génération ayant depuis longtemps adopté un code vestimentaire plus permissif au travail. Et que la situation actuelle est le moment parfait de se « mochiser », comme disent les Français.

« Pour plusieurs personnes, la situation est temporaire. Les gens en profitent, ça donne un côté vacances, plus permissif, ça aide à faire baisser la pression », analyse M. Breton.

Alors que la société est stressée et angoissée, le fait de ne pas trop être guindé donne un certain sentiment de contrôle sur la situation. Mais le danger, c’est de tomber dans la dictature du mou !

Luc Breton, analyste en comportements vestimentaires

Mariette Julien montre que la question du linge mou, en apparence superficielle, ne l’est pas autant qu’on pense. « Chaque crise sanitaire, chaque pandémie a amené de gros changements. Ce qu’on voit, ce sont des valeurs qui étaient déjà en place avant cette crise et qui s’affirment davantage, comme le linge mou, qui existe depuis 20 ans. Le linge mou, dans le contexte de la pandémie, c’est notre incapacité à contrôler la nature. Ça nous oblige à montrer une certaine humilité. »

Avez-vous remarqué que les égoportraits se font beaucoup plus rares sur vos réseaux ? « Actuellement, on voit beaucoup moins de personnes qui se mettent en image – ou, si elles le font, elles ne seront pas trop maquillées, par exemple, explique-t-elle. Parce que le monde est en crise sanitaire, ça devient presque ostentatoire, on ne veut pas trop être superficiel. Donc on a tendance à niveler vers le bas. »

Ainsi, on passe d’un « corps spectacle » à un « corps naturel ». « Ça fait en sorte que l’être devient plus important que le paraître, et le linge mou devient un symbole de cela, remarque Mme Julien. D’ailleurs, malgré l’importance de la crise, je ne sens pas trop en ce moment de morosité. C’est qu’il y avait déjà des changements à l’œuvre dans la société, et cette crise va nous amener à d’autres valeurs plutôt associées aux jeunes comme l’authenticité et le vrai. »

Lien vers l’article La Presse


Article La Presse+ Luc vêt Bien

CHANTAL LAMARRE COLLABORATION SPÉCIALE

Entete LaPresse LucVetBien« Pour tant de gens, des femmes surtout, les portes du garde-robe sont les portes de l’enfer ! »

Le ton est convaincant et le propos de Luc Breton, « analyste en comportements vestimentaires », est très pertinent.

L’homme devant moi porte des montures de lunettes à son image : étudiées et extravagantes à la fois, un t-shirt blanc impeccable et distinctif avec ses deux poches à la poitrine et, au poignet droit, des bracelets fins et ouvragés. Il me montre une photo de lui où il insiste pour que je remarque ce détail : « Regarde, je suis un petit gars de 8 ans qui vit dans un village à quatre heures de route de Montréal, un village où il n’y avait qu’un magasin général et tu vois, je porte un bracelet. D’où venait-il ? Comment se fait-il que j’avais la permission de le porter ? »

 

La photo, qui date des années 50, où j’ai principalement observé un petit garçon avec une chemise propre et un nœud papillon, est l’une des clés de sa méthode d’analyse offerte en conférences et en ateliers, et très justement titrée Je vêts bien. La photo constitue l’un des outils de connaissance de soi, des « empreintes de vie ». Luc Breton est formateur, animateur, conférencier, et ses recherches et son parcours légitimassent amplement son titre. Je devais rencontrer la bibitte.

« Je vous préviens, m’écrit-il, il faudra m’arrêter, je suis verbomoteur. » Pour ça, oui, il a de la jasette, mais aussi un solide bagage et des références infinies sur la signification profonde de nos choix vestimentaires. Sa vie entière le mena où il se trouve, en passant par de nombreux chemins de travers. « J’ai passé 35 ans dans le milieu de la mode, pas du côté noble du design, mais du côté payant, la promotion et la commercialisation. »

Puis, le pédagogue né enseigna dans les collèges et les écoles de mode jusqu’à une réévaluation de carrière qui le mena à suivre, au tournant des années 2000, une formation pour devenir intervenant en croissance personnelle.

Il précise aussitôt : « Chu pas un coach ni un thérapeute, j’ai vu tout de suite que je pouvais utiliser mon expérience pour créer un outil sous forme d’ateliers ou de conférences qui porteraient sur le rapport que nous entretenons avec le vêtement. Pas avec la mode, la mode, c’est du show, mais avec le vêtement, ça n’existait pas au Québec. »

Il s’est dit : « C’est ça que je veux faire. » Le sujet n’est pas documenté chez nous et Luc ira à Paris, plus précisément à l’école parisienne de La Gestalt, pour participer au stage Être et paraître. Puis, un peu plus tard : « Écoute bien, je ca-po-tais, j’ai rencontré la psychanalyste Marie-Louise Pierson, auteure du livre L’image de soi. » Luc m’instruit : « Savais-tu que Mme Pierson fut la dernière mannequin engagée pour défiler par Mme Chanel, de son vivant ? J’te l’dis ! » Après un stage avec madame, il fut autorisé à la représenter au Québec avec la méthode Lecture d’image.

Luc est une dynamo – « Je ne prends pas de café avant une conférence » –, un sage – « Je vends de la réflexion, de l’introspection, je ne donne pas de trucs, je tends des perches ». Et surtout, Luc est un stand-up comic qui s’ignore. Il faut l’entendre lorsqu’il se déclare exaspéré par les sempiternelles récriminations et faux-fuyants invoqués pour justifier que s’habiller soit si difficile. « J’entends tout le temps : ‘‘J’ai pas les moyens’’, ‘‘Y’a pas de service à la clientèle’’, ‘‘J’ai pas le corps qu’il faut’’. » Il répond, sans gants blancs, avec une palpable intolérance à la complaisance : « Y’a 2 % de corps parfaits, je comprends l’insatisfaction, passe à autre chose ! » Luc est à boutte d’entendre que les femmes voudraient projeter un style « décontracté », « naturel », « classique », « crédible ».

« Ça veut rien dire ! dit-il. Décontracté, c’est une attitude, pas un look. » Son approche est pourtant humaine : « Pour se réconcilier avec le vêtement, on doit pratiquer. » Il ajoute cette affirmation si vraie : « On n’a pas appris à se valoriser. »

Je jette un coup d’œil à sa photo professionnelle, où il se présente avec un complet bleu et une barbichette de psychanalyste, et à l’homme devant moi, barbe courte et sans veston. J’y vois toute sa passion à se transformer, s’habiller et aider les autres à se réconcilier avec leur image et, comme il le dit si bien, « à se donner du lousse ».

*Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.

Ton Petit Look, le 29 juin 2015, par Andréanne Sylvestre

http://www.tonpetitlook.com/fr/2015/06/26/latelier-je-vets-bien-travailler-linterieur-pour-mieux-gerer-lexterieur

L’atelier Je vêts bien : travailler l’intérieur pour mieux gérer l’extérieur!

Crédit photo : Le miroir – Frank Dicksee
L'atelier Je vêts bien : travailler l'intérieur pour mieux gérer l'extérieur!

26 juin, 2015 -10:10

Samedi dernier, j’ai eu la chance de participer à l’atelier Je vêts bien, animé par l’analyste en comportementvestimentaire Luc Breton.


Crédit : Jeremy Bobrow

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en franchissant les portes de la lumineuse agence de mannequins Specs. Heureusement, le sourire et l’énergie contagieuse de Marie-Josée, sa fondatrice et propriétaire, ont tout de suite fait disparaître la boule d’appréhension que j’avais dans l’estomac. Assises en demi-lune en face d’un tableau, une dizaine de femmes âgées de 28 à 70 ans semblaient aussi fébriles que moi à l’idée de déballer leur sac (littéralement – on nous avait demandé d’apporter un sac de vêtements).
Première surprise : « Ben voyons! Ces femmes-là n’ont pas besoin d’aide pour mieux dealer avec leur look : elles sont SUPERBES!». Une perception démentie par le conférencier : «95 % des femmesentretiennent un rapport conflictuel avec leur apparence. Être belle ou bien habillée ne règle pas le problème de la confiance en soi. »


En effet, les langues se sont déliées au cours de la journée. Menton trop long, jambes fortes, calvitie, gros popotin, oreilles décollées, cuisses dodues, peur de faire matante, de choquer ou de trop se dévoiler, nous avions tous des peurs et des obsessions (bien souvent non fondées, mais non moins profondément ancrées) liées à notre apparence.
Oui, oui, même elles doivent se trouver moches des fois!

Pour nous aider à dénouer notre rapport au vêtement et à l’image, nous avons commencé par tenter de comprendre d’où venaient ces mésententes que nous avions avec nous-mêmes. Celles qui nous bloquent. Qui nous parasitent. Qui sont un obstacle à notre bien-être.

Pour ce faire, le conférencier nous a invitées à plonger dans notre mémoire vestimentaire et nos souvenirs d’enfance. « Jusqu’à 16 ans, j’étais habillée comme ma jumelle. » « Mon père ne m’a jamais dit que j’étais belle. » « Ma mère était la seule qui avait le droit d’être sexy. » « On ne parlait pas de ces affaires-là chez nous. L’important, c’était d’être intelligent. » « J’ai toujours été le mouton noir dans ma famille. » « Je n’ai jamais eu de vêtements neufs. » « Mon père ne me donnait pas le droit de porter des jupes courtes. » Deep stuff pour un samedi matin! On a sorti les Kleenex, mais surtout, je ne crois pas me tromper en disant que nous avons toutes fait des liens inédits entre notre histoire personnelle et notre relation actuelle au vêtement, à la féminité et à la séduction… et au regard que nous portons sur nous-mêmes tous les matins dans le miroir. Je ne vais pas vous dévoiler tous les punchs de la journée parce que Théo va couper grave dans mon
texte
, mais voici 3 choses que j’ai particulièrement appréciées de mon expérience :

  1. En plus de diriger les interactions d’une main de maître, de proposer des exercices pratiques inventifs et de raconter des anecdotes truculentes tirées de sa propre expérience, M.
    Breton fait preuve d’un sens de l’autodérision qui aide à dédramatiser bien des choses.
  2. ​​La franchise et l’intelligence émotionnelle des participantes (j’aurais toutes voulu les avoir comme amies!)​​
  3. La constatation qu’il y a un besoin criant pour les femmes de tous âges (et les gars, eux?) de pouvoir se confier et échanger sur le sujet de façon saine, respectueuse et constructive.
Est-ce que le Saint-Esprit de la confiance et de l’acceptation de soi est soudainement descendu sur moi après cette journée d’atelier? Hell no. Ça, c’est le travail d’une vie. Mais se poser les bonnes questions et pouvoir compter sur l’aide de ses semblables pour trouver les réponses est certainement un pas vers la bonne direction.Ça vous intéresse? Les prochains ateliers Je vêts bien auront lieu le 19 septembre, le 17 octobre et le 14 novembre (225 $) En plus des ateliers, Specs et Luc Breton offriront des soirées-causeries les jeudis 8 octobre et  5 novembre (40 $ avec vin et bouchées)

 


Journal 24h, le 12 juin 2015, par Marie-Hélène Chartrand

Voir l’article en ligne : http://www.journaldemontreal.com/2015/06/12/analyser-son-style-vestimentaire

Analyser son style vestimentaire

MARIE-HÉLÈNE CHARTRAND
Vendredi, 12 juin 2015 04:00

Qu’on soit une victime de la mode ou un adepte du jean – t-shirt, les tenues vestimentaires choisies véhiculent des messages. Le 24 Heures s’est entretenu avec l’analyste en comportement vestimentaire Luc Breton pour en apprendre un peu plus sur le sujet.
«On ne peut pas être dans l’être ou dans le paraître, on est les deux», dit d’emblée ce dernier.
Luc Breton anime les ateliers Je vêts bien dans lesquels il amène les participants à analyser leur comportement vestimentaire.
«Souvent, les participants sont tannés de courir après quelque chose qu’ils ne trouvent pas», fait-il remarquer.
Selon son propre aveu, plusieurs personnes cherchent à avoir l’air décontractées, zen, authentiques ou crédibles, sans savoir comment s’y prendre.

«Être décontracté, ce n’est pas un look, c’est une attitude. Je veux amener les gens à comprendre qu’est ce qu’il cherche vraiment quand ils magasinent », explique-t-il.
Antécédents
Pour se faire, Luc Breton s’intéresse d’abord aux antécédents sociaux. La façon dont la beauté est perçue dans l’entourage familial, le fait d’avoir été encouragé ou non à être coquet sont autant de facteurs pouvant influencer les comportements vestimentaires.
«Je ne travaille pas le stylisme, je travaille la face cachée du vêtement, les résignations que les gens s’imposent», précise-t-il.
Selon ce dernier, les barrières inconscientes et les complexes de certaines personnes sont au cœur de leur stratégie vestimentaire.
« Il y en a pour qui porter des jeans ça fait cheap, porter des bijoux ça fait guerda, on ajoute à ça les complexes physiques et on se plaint qu’on ne trouve rien dans les magasins! C’est impossible de ne rien trouver, tu ne trouves rien qui correspond à tes blocages et aux couches que tu n’as pas encore enlevées», affirme-t-il.
Lors de ces ateliers, Luc Breton amène les participants à confronter leurs peurs et à comprendre comment leur perception d’elles-mêmes influence leur allure.
« Il y en a qui ont peur de faire matante ou de faire petit monsieur, trop madame d’Outremont ou trop pitoune, des artistes qui ont peur de ne pas faire assez artistes», déplore-t-il.
Une chose est sûre, les choix faits par rapport aux vêtements que l’on porte ont une incidence sur la perception que les autres ont de nous. Pour Luc Breton, comprendre notre relation aux vêtements est aussi essentiel que de comprendre notre relation aux autres ou à la nourriture.
«Le rapport que tu as par rapport au vêtement, tu l’as aussi ailleurs dans ta vie », conclut-il.


Châtelaine, 8 juin 2015, par Joanie Pietracupa

http://fr.chatelaine.com/mode/ronde-et-alors/rencontre-avec-une-agente-de-mannequins-qui-voit-loin/

 

Après avoir passé 25 ans à travailler sur « le contenant », Marie-Josée Trempe, directrice de l’agence de mannequins Specs, avait envie de travailler sur « le contenu ». Elle inaugure donc « Je vêts bien », une nouvelle série de conférences qui analyse notre rapport aux vêtements.

Par Joanie Pietracupa   1

 

Joanie-bandeau

La beauté, elle s’y connaît. Elle en a fait une carrière. Il y a maintenant 25 ans, Marie-Josée Trempe a mis de côté son emploi de maquilleuse professionnelle pour fonder l’agence de mannequins Specs. Bien vite, elle s’est établie comme femme de tête. Forte, performante, talentueuse. Comme femme de cœur, aussi. Douce, aimante, généreuse. Inspirante tant pour les jeunes talents qu’elle représente que pour ses proches et employés. Cette année, afin de célébrer le quart de siècle de son entreprise, elle a décidé de lancer une nouvelle division: Specs coaching/conférences. L’idée? Offrir au public des ateliers et présentations de tout type, avec un but unique: encourager l’estime de soi. Au menu? Apprendre à assumer sa nature profonde, à développer une image en harmonie avec sa personnalité et à s’épanouir tant sur le plan personnel que professionnel. Rien que ça. Entretien avec une femme qui voit loin.

Marie-Josée-Trempe-web

D’où est venue l’idée d’organiser des sessions de coaching? Si je regarde l’ensemble de mon parcours, depuis que je suis toute petite, mon leitmotiv a toujours été la confiance en soi. En moi-même et en les autres. J’ai toujours eu envie de coacher les gens que je rencontrais, de renforcer leur estime.

Ne trouves-tu pas ça paradoxal de travailler dans une industrie qui valorise autant l’image alors que tu sembles voir au-delà de ça?Complètement! Je me suis toujours sentie en polarité. Ça m’a pris des années avant de me sentir à ma place dans l’industrie de la mode – j’ai longtemps souffert du syndrome de l’imposteur. Mais, au final, voilà la vérité: j’ai passé 25 ans à travailler sur le contenant; là, j’ai aussi envie de travailler sur le contenu.

Peux-tu me parler des ateliers plus en détail? Il y en aura certainement plusieurs, mais pour le moment, la première initiative est une série de conférences conçues et animées par l’analyste en comportement vestimentaire Luc Breton. Elle s’appelle Je vêts bien. Présentées à l’agence Specs, sur 12 heures réparties en un même weekend (le samedi et le dimanche), les présentations permettront aux participants de voir en quoi le vêtement est un outil de connaissance de soi et à quel point il a le potentiel de nous révéler aux autres. Il y aura des lectures d’images, des exercices pratiques et des tables rondes, entre autres.

Luc-Breton-web

Comment ta collaboration avec Luc Breton a-t-elle débuté? Il est venu me voir: il voulait que je le représente. J’ai pensé à ce qu’on pouvait faire ensemble, comment collaborer. Luc est un grand blogueur, journaliste et conférencier réputé: il offre une lecture de l’image et du style aux sociétés et gens d’affaires, aux établissements scolaires et aux particuliers qui souhaitent en savoir plus sur le sujet, depuis de nombreuses années. On a discuté, on a échangé, on a réfléchi. La question de l’image projetée, du rôle que joue le stylisme dans nos vies revenait souvent. La surconsommation, le shopping compulsif… On trouvait qu’il y avait beaucoup d’information dans les magazines, dans les journaux et à la télé, mais pas tant de conseils. Puis, une idée m’est venue: pourquoi ne pas offrir aux gens de toute taille et de toute silhouette une analyse d’eux-mêmes, de leur corps et de leur relation aux vêtements?

Penses-tu réellement qu’il y a une psychologie cachée derrière nos choix vestimentaires? Tout à fait. Quand j’écoute quelqu’un se questionner sur quoi porter pour une soirée, par exemple, j’entends le sous-texte: «J’ai peur d’avoir l’air de…», «J’ai envie de ressembler à…», «Qu’est-ce que les gens vont dire de…». Il y a une raison pour laquelle on vit cette insécurité. C’est le topo qu’on explore dans les ateliers Je vêts bien. On n’en ressort pas en ayant une liste de magasinage exhaustive pour la saison à venir; on en retire plutôt une lecture unique de qui l’on est, de ce que l’on veut exprimer comme message avec notre style et de comment on désire être perçu dans la société. Tout ça pour que l’image extérieure soit cohérente avec notre intérieur. Accorder nos deux beautés, tout simplement.

Prochains ateliers: Je vêts bien
19 septembre 2015
17 octobre 2015
14 novembre 2015

À l’agence de mannequins Specs (3981, boul. Saint-Laurent, bureau 710, à Montréal)
Prix: 225 $
Réservations: 514-844-1352


LE ROUGE ET LA SLOCHE

Châtelaine, février 2014
Journaliste : Louise Gendron

«Anciennement, on se préparait  pour l’hiver comme pour la guerre», dit Luc Breton. Autodidacte, ce Montréalais a passé sa vie à fouiller la relation que nous avons avec nos fringues et travaille aujourd’hui en analyse du comportement vestimentaire.

«Maintenant, grâce aux fibres performantes, les vêtements sont légers et nous avons des bottes chaudes. Mais on marche encore le dos courbé, la tête enfoncée dans les épaules, les doigts recroquevillés dans les mitaines.» Bref, on n’a pas le cœur au folichon. Et on s’habille en conséquence.


CE QUE VOS HABITS DISENT DE VOUS

La Presse+, vendredi 22 novembre 2013
Un dossier d’Iris Gagnon-Paradis

Il (Luc Breton) propose notamment depuis 2006 les ateliers «Je vêts bien» dans lesquels il aide les participants à analyser les empreintes qui ont forgé leurs habitudes vestimentaires.

Sa mission : aide er les femmes (et les hommes) à se réconcilier avec leur corps et leur apparence. Car la question est loi d’être anodine : «Dans mes ateliers, j’essaie d’amener les gens à réfléchir sur leurs habitudes vestimentaires et leurs origines, et à se demander si cela leur rend justice aujourd’hui. Cela nous amène aux résistances et aux blocages vestimentaires, qui deviennent des fausses croyances, puis des certitudes…Ce que j’essaie de corriger, c’est cette façon qu’on les gens de diaboliser le vêtement.» Des personnes devenues prisonnières de leurs idées préconçues sur elles-mêmes, Luc Breton en a beaucoup rencontré.

Cette difficulté à bien se définir peut mener à l’envoi de messages flous, contradictoires ou pas du tout en phase avec sa personnalité. Pour aider ses clients, Luc Breton utilise le concept de l’image sensorielle, soit les émotions que provoque la vue de notre reflet dans le miroir.

«La question est : êtes-vous capable de trouver le vêtement qui va avec votre état d’âme du jour? C’est aussi une question de perception de soi : plus une personne est consciente de sa personnalité, plus elle est capable de choisir ce qui lui convient. Il y a des gens qui vont être victorieux dans du mou, d’autres dans des pièces plus structurées», illustre-t-il.