Vous connaissez le syndrome de la page blanche? Cet état d’être qui nous habite assis devant l’écran ou penché sur une feuille sur le coin de la table. Cette sensation qui se situe entre la panique parce que rien ne monte, l’urgence parce que les délais sont à respecter mais pis encore l’impression que seul un miracle viendra à bout de ce texte que vous devez pondre. Que se soit pour rédiger un document, préparer un texte officiel ou offrir des vœux pour un anniversaire, nul n’est à l’abri du vilain syndrome.
Vous connaissez le syndrome de la porte blanche? Ce malaise sournois qui se pointe certains matins devant la penderie et qui se manifeste par les mêmes symptômes : panique, urgence, colère, doute. Que se passe-t-il donc? Pourquoi est-ce si compliqué, soudainement, ce matin même, de me trouver une tenue qui me convienne, me plaise, me mette en évidence?
Parce que le vêtement, comme l’écriture, exprime ce qui vient de l’intérieur. Le vêtement dévoile une partie de soi et quelqu’un en fera une lecture. C’est cette lecture, ce regard de l’autre qui nous inquiète parce que nous ne sommes pas toujours pleinement conscients de notre message.
Comme notre façon d’écrire, notre style vestimentaire peut être incisif, tranchant, sérieux, léger, songé, teinté d’humour.
Notre signature, apposée sur un document ou un chèque est reconnaissable, identifiable. Ainsi en est-il de notre signature vestimentaire. Cependant, cet autographe du look est un piège. Nous sommes parfois prisonniers de notre image et aimerions bien la modifier. Faire plus jeune, plus moderne, plus femme, plus fou. Pourquoi s’agripper à un style? Comment s’affranchir de ses vieilles habitudes (ou habits)? Comment négocier avec la nouveauté? Nous transposons sur notre seconde peau, le vêtement, ce qui se fomente à l’intérieur de nous et qui traduit notre état d’esprit.
Comme l’écriture, le vêtement témoigne de qui nous sommes.
Les tissus et les couleurs représentent les consonnes et les voyelles;
Le vêtement, les mots;
La garde-robe, le vocabulaire;
La tenue, la phrase;
La coordination, la grammaire